Moreno Villa se souvient que Jiménez Fraud «ne s’est jamais contenté d’une résidence à la façon d’une cité universitaire. Il voulait en faire un organisme complexe». Pour ce projet, on a compté, d’une part, sur un efficace système de tuteurs, semblable à celui des collèges anglais, d’autre part, sur le soin mis à créer un milieu matériel le plus adéquat possible et, finalement, sur des initiatives consacrées à éveiller l’intérêt pour la connaissance au sens large du terme.
Vivre à la Residencia donnait la possibilité d’écouter les conférences des meilleurs scientifiques et créateurs de l’époque et d’assister aux représentations théâtrales, aux récitals et aux lectures publiques, pas seulement dans les salles de la Residencia, mais ailleurs aussi. On pouvait en plus participer aux visites guidées du Musée du Prado et d’autres centres d’art. Les sciences, la musique, les arts scéniques, l’architecture, les arts plastiques, la poésie... faisaient partie de la vie quotidienne de la Residencia, non seulement sous la forme d’une programmation culturelle ouverte au public, mais aussi dans des activités éducatives pour les résidents. Il y avait en plus des réunions informelles et des représentations improvisées tous les jours dans les salles ou les chambres de la Residencia.
On encourageait le contact avec la nature et la pratique du sport (tennis, football, alpinisme, athlétisme, rugby ou hockey) à travers les excursions et les compétitions sportives. La dimension physique était aussi importante que les possibilités pédagogiques. On pensait que les sports d’équipe et en plein air nourrissaient le corps et l’esprit en même temps qu’ils favorisaient l’intégration dans le groupe et la consolidation du caractère.
Tout cela a favorisé un espace propice au travail, à la créativité et à la quête de l’excellence, ainsi qu’à la joie, la distraction, l’ingéniosité et le dialogue.
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